Histoire de Corfu

CORFU » Histoire de Corfu

Le 24 juin, le drapeau britannique flottait sur la Fortezza Vecchia.

Gouverneurs généraux français :

  • César Berthier (1765 - 1819) août 1807 - 29 mai 1808
  • François Xavier, comte de Donzelot 29 mai 1808 - 1814

Président du Sénat de la Province :

  • Emmanuel Spiridon Theotokis (1777 - 1837) 1807 - 1815 (après 1812 baron Emmanuel Theotokis)

La période « britannique »

En 1809, les Britanniques occupèrent les îles Ioniennes, à l’exception de Corfou, défendue par le général Donzelot jusqu’en 1814, date à laquelle le traité de Paris plaça toutes les îles Ioniennes sous protectorat britannique. En 1819, le Sultan Mahmoud II reconnut ce protectorat en échange de la restitution de Parga.

Cependant, alors que le Sénat ionien espérait que le Congrès de Vienne rendrait à la République sa liberté, celle-ci fut confiée aux Britanniques qui y exercèrent une étroite surveillance. Le général Campbell, premier représentant britannique dans les îles après le Congrès de Vienne annonça que la Couronne ne reconnaissait pas l'existence d'un peuple ionien libre et mit en place des tribunaux militaires pour étouffer toute opposition. Son successeur, Sir Thomas Maitland fut nommé « Lord High Commissionner » (« Lord Haut Commissaire », on dit plus souvent tout simplement « Gouverneur », en Katharévousa : « ἄρμοστις ») et décida la dissolution du Sénat ionien.

Il fit adopter une constitution de la République des Îles Ioniennes par une Assemblée constituante ionienne en décembre 1817. Un Sénat (Gérousia) de six membres et une Assemblée (Boulè) de quarante-deux députés gouvernaient la République, mais toutes leurs décisions étaient soumises au Gouverneur britannique qui disposait du droit de veto (d'où le surnom d'« Avorteur » donné à Maitland par les Grecs). Le Sénat était élu par les députés de l'Assemblée, mais son président était nommé par le Gouverneur. L'Assemblée était aristocratique et élue par les différentes îles en fonction de leur population. Le Gouverneur était chargé des Affaires étrangères, de la police et de la santé publique. Il résidait à Corfou. Sa résidence fut construite dès 1816. Elle devint ensuite le « palais royal ».