Histoire de Corfu
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Cependant, si la Grande-Bretagne consentait à se séparer de la plupart des îles Ioniennes sans difficultés, ce n'était pas le cas pour Corfou. Le Foreign Secretary (Ministre des Affaires étrangères) britannique, Lord John Russell déclara qu'en raison de l'intérêt militaire et maritime que représentait Corfou, le Royaume-Uni souhaitait en conserver la possession. Bien sûr, l'opposition des autres puissances européennes l'en empêcha. Ainsi, le 14 novembre 1863, un Traité de Londres fut signé par la Grande-Bretagne, la France, l'Autriche, la Prusse et la Russie (en fait les pays signataires du Traité de Paris qui, en 1814, donnait les îles au Royaume-Uni). Ce traité stipulait la neutralité perpétuelle de Corfou, ainsi que l'interdiction d'y faire stationner des troupes en grand nombre, pour quelque raison que ce fût (sauf pour assurer la police). Enfin, les fortifications de l'île devaient aussi être démantelées. Sur ce dernier aspect, étant donné la taille de ces ouvrages, le traité fut difficile à appliquer : toutes les fortifications et pièces d'artillerie tournées vers la mer (Fortezza Nuova, Fort Abraham et sur l'île de Vido) furent détruites à coup d'explosifs, mais les fortifications « de terre » existent toujours aujourd'hui.