Histoire de Corfu
CORFU » Histoire de Corfu
En 1915-1916, Corfou accueillit les survivants de l'armée serbe vaincue lors de la Campagne de Serbie.
En décembre 1915 et en janvier 1916, la retraite de 200 000 soldats et civils serbes après les défaites de l'armée face à l'Autriche-Hongrie et la Bulgarie se fit à travers l'Albanie jusqu'à Durrës. De là, les survivants (20 000 étaient morts en chemin) s'embarquèrent. Une partie gagna Brindisi en Italie, une autre rejoignit directement le corps expéditionnaire franco-britannique à Salonique, mais la majeure partie, principalement les blessés et les malades (le typhus avait touché les troupes serbes sur le front) se retrouva sur Corfou. L'île, qui disposait d'un statut de neutralité perpétuelle depuis le Traité de Londres du 14 novembre 1863, constituait en effet un refuge pour ces soldats en déroute. Ils furent installés dans la baie de la capitale de l'île, sur le petit îlot de Vido, qui fut bientôt surnommé « l'île de la mort ».
Le bombardement italien[modifier
En août 1923, Mussolini utilisa le prétexte de l'assassinat à Ioannina du général Tellini et de deux autres diplomates italiens, président et membres de la Commission chargée de fixer la frontière entre l'Albanie et la Grèce. L’« Albanie du Sud » ou « Épire du nord » constituait la pierre d'achoppement des négociations. Les Grecs désiraient intégrer l'« Épire du Nord » à leur territoire, tandis que l'Albanie désirait conserver l'« Albanie du sud ». Les Italiens étaient eux aussi intéressés au problème, en particulier à cause du contrôle de l'Adriatique. Ils ne désiraient pas qu'un même pays occupât cette région disputée et Corfou. La situation géostratégique de l'île était encore en cause. Il s'agissait d'un double échange : « Albanie du Sud » à l'Albanie et Corfou à la Grèce ou « Épire du nord » à la Grèce et Corfou à l'Italie. Les puissances mondiales ne désiraient pas que Corfou passât à l'Italie mussolinienne qui la réclamait par nationalisme.